Alexander, la liberté d’expérimenter

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Amoureux des mélodies veloutées mais aussi des rythmes plus soutenus, Alexander joue parfaitement la carte de la diversité, dans une alternance toute en nuances classique/moderne. Assurément il y en a pour tous les goûts !  » Quelle « couleur » de DJ Tango ?Passionné par la diversité du tango, je propose un large éventail musical : – les très classiques, les moins classiques, les interprétations récentes des classiques et de l’électro. Si ma base est composée des morceaux bien connus des années 40 – notamment les Troilo/Fiorentino ou les D’Agostino/Vargas qui me touchent beaucoup – j’aime alterner les ambiances entre le style feutré de l’âge d’or (avec ses chanteurs inégalés) et celui d’un tango plus récent avec une sonorité plus vigoureuse des années 50 et 60 : Francini-Pontier, Di Angelis, Sassone… Puis, lorsque je ressens une attente des danseurs dans ce sens, je peux mettre des tandas électro, voire des chansons dansables en tango venues d’autres univers (chanson française, pop internationale…). Pour faire danser la milonga je favorise clairement les morceaux très dynamiques, allant des classiques D’Arienzo aux interprétations contemporaines. Amusons-nous et tentons une ouverture de temps en temps !

Pourquoi être DJ ?
Pour moi, être DJ, est un mélange plaisant entre connaissance, intuition, amour pour la musique et amour pour les gens, ambiance de fête, faire plaisir, fédérer les personnes, contribuer à créer et vivre des bons moments …  Depuis que je suis ado j’ai toujours adoré animer les fêtes avec des choix musicaux conscients – je ne pouvais pas m’empêcher d’avoir une position d’observateur de groupe, tout en étant en fusion avec les personnes sur la piste. J’ai grandi musicalement dans les années 80 en Allemagne, époque d’une grande effervescence musicale. Les Allemands ont découvert à ce moment des musiques germanophones pêchues, ni kitch, ni traditionnelles, ce qui était une nouveauté à côté de la musique anglophone qui avait une place absolument dominante pour les jeunes dans les années 70.

Et pourquoi le tango ?
J’ai commencé mon éducation musicale avec le piano, mais lorsque j’ai quitté mon foyer parental il me fallait un instrument transportable. J’ai opté pour l’accordéon, et j’ai tout de suite intégré quelques tangos dans mon (modeste) répertoire.  Sonorité qui  me touchait déjà à l’époque, et qui en plus marchait bien dans les zones piétonnes et commerciales (oui, j’ai joué dans la rue…) : les mélodies mélancoliques qui expriment cette nostalgie pour les pays du Sud …
Mes premiers essais de danseurs s’avérèrent cependant plus difficiles, je n’étais pas vraiment disponible pour danser le tango à 25 ans. J’ai repris l’idée seulement 20 ans plus tard, et là j’étais prêt. Aujourd’hui je savoure toutes ces mélodies interprétées dans d’innombrables variantes, avec les solos de violons délicieux par-ci, des pulsations enflammées de bandonéons par-là, couronnés et complétés par ces chants un peu kitch à la première écoute, mais tellement sensibles, portés par une incroyable douceur et en même temps une grande force d’interprétation.

 » Aujourd’hui je savoure toutes ces mélodies interprétées  dans d’innombrables variantes « 

Amoureux des tangos classiques…et de l’électro ?
J’aime tous les styles de tango, et j’apprécie plus particulièrement le plaisir du changement. Je trouve que lorsque l’on sort nourri d’une danse partagée dans un abrazo fermé inspiré par un classique du style Miguel Calo/Raúl Berón bien familier, il peut être bon, juste après, d’être emporté par des rythmes plus  » groovie  » d’un  Bajofondo Tango Club et de prendre plus de liberté pour expérimenter la danse dans un abrazo plus ouvert ou variable. Mais je crois qu’il y ait peu de chose valables pour tous les danseurs, chacun vit le tango à sa manière, chacun évolue à travers ses expériences, coups de cœur, sensibilités etc. Les DJs peuvent seulement proposer, accompagner, inciter, parfois intriguer, le but étant que les danseurs passent une bonne soirée et s’expriment sur la piste. En tant que danseur je suis toujours parti du principe que lorsque je me lance dans une danse je me dois d’honorer et de traduire en mouvement la musique, quel que soit son style. Il me plaît aussi d’interpréter en tango des musiques non tango, lorsque leur rythme le permet. De temps en temps je tente des morceaux connus par les danseurs (chanson française, pop, rock…), mais pas encore entendus lors d’une pratique de tango. Je ne cherche pas forcément l’originalité, mais tout simplement le plaisir de sublimer des musiques appréciables par des interprétations en tango. Essayons, lors de la prochaine milonga!

Alexander